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Rouler à deux sans danger

Le titre de cet article ne doit rien au hasard: rouler en moto en duo est un partage, un échange, un partenariat. Un comportement inapproprié de l’un des deux partenaires peut les mettre tous deux en danger. Voici quelques idées pour que tout se passe bien.

Rouler à moto est une chose tant qu’on est seul en selle. Cependant, lorsqu’une personne prend place sur le siège arrière, c’est autre chose. Non seulement le comportement du deux-roues se trouve modifié, mais en plus, scoop. Vous êtes deux à vous trouver sur la moto. Et si c’est vous qui avez le guidon, vous avez (ou êtes censé avoir) la maîtrise du véhicule, donc la responsabilité de ses occupants…

Chaque pilote doit bien être conscient qu’il est responsable de son passager, non seulement moralement, mais aussi financièrement (rapport à l’assurance).

En effet, la loi française prévoit que le passage sera toujours couvert par l’assurance en responsabilité civile du conducteur du véhicule. En cas d’accident corporel, le passage est considéré comme une victime du comportement du conducteur.

Cela veut dire que si le conducteur d’une moto perd le contrôle de sa moto et que le passager est blessé, le passager sera couvert et le conducteur sera considéré comme responsable à 100% des dommages.

En tant que conducteur de moto avec passager,
vous devez vous considérer comme le commandant de bord d’un avion !

Or les trajets quotidiens se font rarement en tandem. Si l’on n’y est pas habitué, il faut s’adapter à ce changement important. Partager à deux le plaisir de rouler à deux-roues nécessite quelques ajustements.

Si vous n’avez pas l’habitude de rouler à deux, un petit entraînement dans les conditions de charge du voyage ne sera pas de trop pour se faire de nouveaux repères.

Surgonflez un peu les pneus (environ 0,3 bar de plus), durcissez les réglages de l’amortisseur arrière pour compenser l’écrasement et adaptez la hauteur du faisceau de phare. Certains modèles le permettent plus rapidement que d’autres, beaucoup nécessitent d’utiliser un outil spécifique (qui se trouve en général dans la trousse de bord). Toucher aux réglages des amortisseurs peut être assez délicat, testez les différentes configurations et trouvez le meilleur réglage avant d’ouvrir les gaz.

A propos de gaz, rouler à deux diminue les performances à l’accélération et au freinage. Il faut donc prévoir large pour les dépassements et plus encore pour les arrêts puisque, non seulement vous pesez plus lourd, mais en plus vous accélérez plus fort…

Si vous roulez de nuit, la charge supplémentaire à l’arrière va modifier la hauteur de faisceau de phare. Vérifiez que vos optiques sont bien propres et réglez les suspensions et le phare pour conserver un faisceau qui éclaire la route à 30 mètres devant, pas les étoiles, sans éblouir les conducteurs venant en face.

Rappel. moins actif, le passager est plus rapidement sensible à la fatigue, au froid et aux courbatures que le conducteur.
Il doit pouvoir demander à s’arrêter sur un signal simple convenu à l’avance (tapes sur l’épaule, par exemple).

Le bon déroulement du trajet dépend aussi du comportement du passager, mais c’est bien le conducteur qui le détermine.

Un conducteur responsable n’essaie pas de faire peur ou d’impressionner son passager. Vous ne choperez pas plus facilement parce que vous conduisez comme un con. Si votre passagère d’un jour se serre contre vous, c’est parce qu’elle a peur, pas par amour…

Pour vous motards, la moto est quelque chose d’évident, de facile. On oublie souvent qu’il a fallu des heures d’apprentissage (si si, souvenez-vous !), et des mois voire des années d’expérience pour en arriver là. Votre SDS (« sac de sable », expression à la fois péjorative et affectueuse pour désigner le passager, en général de sexe féminin) n’a pas vécu tout cela, elle n’y connait rien ou peu. C’est à vous de lui expliquer.

Rappelez-vous, vous êtes le commandant de bord, vous devez donner les consignes de sécurité avant le décollage !

Avant de monter en selle, moteur coupé, casque à la main, expliquez bien comment vous voudriez qu’il (elle) se comporte.

Si votre compagnon/compagne de route n’est pas habitué(e) à la moto, prenez le temps – encore une fois. avant de démarrer, moteur coupé et sans le casque – d’un rappel de vos règles de sécurité. quand et comment monter et descendre, où et comment se tenir, quel comportement adopter à l’accélération, au freinage, en virage, à l’arrêt…

Soyez pédagogue, clair et précis. Pas de conseils généraux, mais des consignes pratiques !

Répétez, assurez-vous qu’elle a bien compris chaque consigne, veillez à ce que rien ne vienne distraire son attention. Vous passerez peut-être pour chiant, elle vous dira peut-être « allez, on y va, on verra ça en route. ». Non, on ne verra pas. Sur la route, avec le vent, le bruit du moteur, le casque qui masque la bouche et bouche les oreilles, on ne s’entend pas. Il faut se parler AVANT !

Puis pendant que le moteur chauffe, vérifiez son équipement.
Casque bien mis, jugulaire attachée mais qui n’étrangle pas, col fermé, emmanchures fermées, gants qui ne boudinent pas aux poignets, pantalon qui tombe bien… Il ne faut pas sentir engoncé, car alors on respire mal et cela coupe la circulation sanguine. S’assurer que l’air n’entrera pas par les extrémités, on se refroidit vite à moto.

Rappel. la logique de sécurité qui vaut pour le conducteur vaut aussi pour le passager !

Cela me rend fou de voir des pilotes complètement harnachés qui transportent un(e) passager(e) juste équipé(e) d’un petit casque demi-jet. Le ou la passager(e) a aussi le droit de se protéger non seulement du vent et du froid, mais aussi des conséquences d’une chute. L’équipement minimal. c’est un casque qui protège le visage, des gants et une surveste coupe-vent.

Dans une étude réalisée par le Centre d’Etudes Européen de Sécurité et d’Analyse des Risques (CEESAR), Thierry Hermitte et Maxime Moutreuil relèvent chez les passagers une tendance à l’absence de protection des mains et du bas du corps. « les passagers n’ont souvent pas de protection inférieure, or leur position rend leurs membres vulnérables. Globalement, les passagers ne s’en sortent pas trop mal comparativement aux pilotes qui ont affaire à un environnement plus agressif. guidon, fixations de carénages, commandes au pied. Certains ont la bonne idée de s’éjecter avant le choc, ce qui n’est jouable qu’à basse vitesse et a des conséquences dramatiques sur l’équilibre du pilote resté au guidon ! « .

Il s’agit de mettre le passager en confiance face à une situation inconnue et potentiellement stressante.
Un passager vous confie sa vie, il remet son intégrité physique entre vos mains. Efforcez-vous de le rassurer, surtout dans les premières minutes, en conduisant souple, sans à-coups et plus lentement que d’habitude. N’oubliez pas que le passager anticipe beaucoup moins que le pilote et n’a pas le contrôle de la machine. Qui n’est jamais monté derrière un autre pilote ne peut imaginer l’angoisse ressentie par le « sac de sable » (SDS) qui se vit véritablement comme un poids mort… mais aimerait bien rester en vie !

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la plupart des motard(e)s expérimenté(e)s détestent monter derrière quelqu’un autre. Avant de blâmer votre passagère effrayée, mettez-vous à sa place !

Pour mettre un(e) passager(e) en confiance,
il est essentiel de communiquer, de dialoguer.

Quelle accidentologie pour les passagers ?
Il est impossible de définir une accidentologie sérieuse des passagers d’une moto, car les outils officiels de recueil des informations sont inexistants ou peu renseignés.
En France, on compte chaque année aux environs de 1.000 tués à moto sur les routes (941 en 2010). Mais combien de passagers ?
Réponse. moins de 10% du total (entre 70 et 90 selon les années).

Mais en réalité, la vraie question est “quelle est la fréquence d’utilisation en duo d’une moto et sur ces chiffres, combien a-t-on de décès ou blessés. ”. Impossible à dire. En moyenne, un motard roule à 80% du temps seul. Si l’on rapporte ces 8 à 9% de passagers tués à ces 20% de temps d’utilisation en duo, la probabilité d’accident devient considérable !

En tant que conducteur du véhicule, vous êtes responsable de votre passager.

C’est à vous qu’il incombe qu’il ou elle non seulement arrive à bon port, mais surtout apprécie cette façon de vivre la route avec vous. Combien de vies ou simplement de vocations gâchées par des motards qui voulaient en mettre plein la vue à une passagère néophyte ?

Ce n’est pas parce que Monsieur prend son pied à accélérer fort et trouve sa joie dans la recherche de sensations fortes que Madame va aimer les mêmes choses.

Les femmes possèdent en général une plus forte appréhension à l’encontre de la moto car elles ont une plus grande conscience des conséquences physiques d’un accident. En cas de chute à moto, on se blesse facilement, parfois gravement. Et pour une femme, plus encore pour une mère, le corps est très important. Non seulement pour sa beauté esthétique, mais aussi pour ses capacités, ses aptitudes physiques. Un homme handicapé ou défiguré peut continuer à travailler (et encore, difficilement, hélas). Une femme handicapée éprouve bien plus de difficultés à tenir sa maison, élever ses enfants, retrouver un travail, recouvrer une vie personnelle épanouie…

Messieurs les pilotes (c’est encore la très large majorité des cas), pensez-y, soyez responsables et faites en sorte que votre passagère ait confiance en vous. Elle doit absolument se sentir rassurée.

Une conduite apaisée est la meilleure façon d’éviter les mouvements inadaptés du (de la) passager(e). qui peuvent déstabiliser dangereusement l’équipage. Le passager qui se relève en virage reste un « classique » qui se traduit par un sous-virage aussi soudain que violent… Pour autant, un passager expérimenté peut quand même se faire surprendre par un style de conduite trop heurté, voire agressif. En outre, une conduite sportive fatigue davantage les passagers qui encaissent plus fort les accélérations et freinages.

Point particulier sur les assurances
Avant de partir en voyage, relisez votre contrat, notamment les options qui garantissent des services hors dommages, genre assistance rapatriement en cas d’avarie, voire d’accident à l’étranger ou loin de son domicile. S’il est évident que le pilote est couvert, c’est loin d’être systématiquement le cas pour le passager. Or ce type de situation survient surtout lors de longs trajets en vacances, donc souvent à deux…

Pense-bête à l’usage des passagers et passagères débutant(e)s

  • Ne pas faire des mouvements brusques, ne pas modifier son équilibre à l’arrêt, ne pas tourner la tête à vitesse élevée (la tête dépasse en général du pilote), même si c’est tentant en balade pour regarder le paysage ou se retourner sur un détail.
  • Il est essentiel de conserver une position à la fois stable, confortable et dynamique.
    Pour cela, vous devez utiliser les mêmes points d’appui que le conducteur. les mains, les genoux, les pieds. Ne restez pas avachi(e) à l’arrière !
    Asseyez-vous bien droit, pas sur le côté de la selle.
    Vos pieds sont bien en appui sur les repose-pieds, pas appuyés sur les talons mais plutôt sur la pointe, le plus en arrière possible.
    Vos genoux doivent bien serrer les jambes du conducteur, les cuisses légèrement en tension, la ceinture abdominale bien gainée. C’est grâce à vos genoux et vos abdos que vous éviterez de partir sans arrêt en avant (à chaque freinage) et en arrière (à chaque accélération). Un test simple: vous devez pouvoir vous lever un peu, décoller vos fesses, sans vous servir de vos mains.
    Vos mains ne vous serviront qu’à retenir le haut de votre corps, cela limitera les efforts sur les bras et vous fatiguerez moins. En général, vous aurez le choix entre vous tenir au pilote, vous tenir aux poignées de maintien sur les côtés ou à l’arrière (quand il y en a) ou un mélange des deux. N’oubliez pas que vous avez le droit de changer de position en fonction du contexte: on ne se tient pas pareil quand on roule en ville, sur petite route ou sur autoroute.
  • Si vous êtes penché(e) en avant (sur une moto sportive), vous aurez plutôt tendance à vous tenir au conducteur. Pour éviter de lui donner des coups de casque, une solution est de poser une main sur le réservoir d’essence qui vous permettra de vous appuyer et d’éviter de partir en avant. De même, si vous craignez de tomber en arrière lors de fortes accélérations, mettez une main à l’arrière (sur une poignée ou sur la selle), le bras bien tendu et verrouillé, vous appuierez dessus quand vous sentez la moto accélérer. Sur une moto de grand tourisme, vous serez plutôt droit(e), sans être collé(e) au conducteur, une position très confortable en ville ou sur route, mais qui génère des turbulences à haute vitesse. Dans ce cas, rapprochez-vous du conducteur, essayez de vous cacher derrière lui pour vous protéger du vent.
  • Si vous devez bouger, vous allez modifier vos appuis et augmenter temporairement le poids sur un repose-pied, ce qui déstabilise la moto. Prenez soin de ne le faire que sur une phase neutre. moto à plus de 30 km/h et en ligne droite. Ne bougez pas quand la moto est penchée, ni à l’arrêt, ni pendant des manoeuvres à basse vitesse, ni en interfiles (entre les voitures).
    Quand vous bougez, essayez d’effectuer des mouvements souples, lents, sans brusquerie. Si vous voulez tourner la tête ou vous retourner, faites bien attention à ne bouger que le haut du corps, sans changer d’appui sur les pieds.

Mais basiquement, c’est au conducteur d’adapter sa conduite pour des changements de rapports plus souples. Un bon conducteur sait s’adapter, mettre son passager en confiance en ne conduisant pas comme quand il est seul. Il est responsable de vous, il n’a pas à faire l’imbécile ou à ne penser qu’à son seul plaisir. Un motard qui conduit avec passagère de la même façon qu’en solo pour préserver son plaisir égoïste la met en danger et se met également en danger: si sa passagère est effrayée, elle va se crisper et peut avoir une réaction intempestive qui les enverra tous deux dans le décor.

Gardez à l’esprit que le plus gros risque de chute est à l’arrêt !
Une chute à l’arrêt ne fait pas de gros bobos (en général), mais elle abîme la moto et elle engendre toujours un impact sur la relation pilote-passager. Chacun se sent mal, a l’impression d’avoir fauté ou peut en vouloir à l’autre. A éviter absolument !

Une fois que la moto roule à plus de dix à l’heure, et plus encore une fois passée la barrière des 40 km/h, la moto ne peut plus verser d’elle-même.
A l’arrêt et à basse vitesse, soyez prudents, ne gigotez pas, ne bougez pas ou très lentement.

Passagers, signalez au conducteur que vous allez monter ou descendre de selle. Et ne tentez pas de mettre les pieds à terre au stop ou à un feu rouge. C’est au pilote (parce qu’il est au plus près du centre de gravité) de maîtriser l’équilibre de la machine, pas au passager.

Mettez-vous d’accord sur la méthode employée par le passager pour monter en selle et en descendre !
La plupart du temps, la passagère se contente de passer la jambe par-dessus l’arrière de la moto, puis vient poser les deux pieds sur les repose-pieds.
Facile sur les motos basses, plus dur sur certaines routière, trails, GT… surtout s’il y a un top-case !

Depuis toujours, mes passagers montent sur ma moto comme à cheval :
– seulement quand le conducteur donne l’autorisation de monter ;
– pied gauche sur le repose-pied gauche, main gauche sur l’épaule du conducteur, main droite sur le top-case ;
– on pousse sur la jambe gauche pour monter et se mettre debout ;
– la jambe droite passe par dessus la selle ou le top-case (selon la taille du passager), sa main droite passe sur mon épaule droite ;
– pied droit sur le repose-pied droit, toujours en position debout ;
– le passager s’assied (les mains toujours sur mes épaules), il s’installe tranquillement, les mains passent sur les poignées ;
– je démarre seulement quand le passager me le dit.
Pour descendre, procédure exactement inverse.

Pour le conducteur, il faut bien se poser sur la selle, les deux mains sur le guidon, et frein avant serré pour que la moto ne bouge pas du tout.
Pencher la moto légèrement à droite en braquant le guidon vers la gauche pour anticiper le déséquilibre vers la gauche quand le passager met tout son poids sur sa jambe gauche.
A ce moment, la moto s’enfonce de l’arrière, ce qui facilite son contrôle.

Règle fondamentale. le passager monte et descend quand le conducteur lui dit de le faire, et pas avant, jamais, JAMAIS !

Autre solution, pour les enfants ou les filles très petites: moto sur la béquille centrale (ou latérale), aider le gamin à monter et s’installer, puis se mettre en selle après lui en montant bien debout droit sur les repose-pieds pour passer la jambe devant lui.
Avec la béquille latérale, ça marche aussi, mais la moto penche alors beaucoup et la plupart des passagers ne se sentent pas en sécurité.

Mettez-vous également d’accord sur les signes de communication vers les autres usagers de la route. et notamment les autres motards. Qui fait signe à qui. Quand et comment ?

Pour le passager, il s’agit de ne faire qu’un avec la moto en suivant ses mouvements. Le risque survient lorsque le passager ne se penche pas ou pas assez dans un virage, faisant sous-virer dangereusement la moto.

Le pilote doit avoir conscience qu’il n’est pas naturel pour un(e) débutant(e) de se pencher ainsi au-dessus du vide, qu’il est normal d’avoir peur de tomber. Il faut donc aborder les premiers virages en douceur, amener le passager à prendre lui-même la mesure de la force gyroscopique, de l’adhérence, de l’équilibre…

Le plus simple pour le passager est de rester droit, dans l’axe de la moto. Si la moto s’incline, on se penche avec elle, mais pas plus. Pour y parvenir, une règle simple est toujours regarder par dessus l’épaule intérieure du conducteur. en virage à gauche, le passager place sa tête au-dessus de l’épaule gauche, l’inverse dans les virages à droite.
Encore faut-il que la passagère soit assez grande pour pouvoir voir ce qui se passe devant…

Pour le confort du pilote, le passager doit faire en sorte de ne pas s’appuyer sur son dos à chaque freinage et d’éviter les coups de casques. A force, ça use (les nerfs, pas le casque) !
Dans l’autre sens, le conducteur devra penser à s’arrêter régulièrement pour que le passager se dégourdisse les jambes et l’avertir des trous et autres obstacles sur la chaussée qu’il pourrait ressentir. Ne pas oublier que le passager se refroidit et se fatigue plus vite que le pilote: sa position s’avère souvent moins confortable et il bouge moins.

Certains pilotes préfèrent sentir leur passager contre eux et qu’il épouse chacun de leurs mouvements. D’autres préfèrent se sentir libres de bouger à leur aise. Cela dépend aussi de la configuration du deux-roues, de la place laissée au passager, de la position droite ou penchée en avant, de la selle qui glisse parfois…
Seul conseil, profitez au maximum de la place prévue, utilisez les repose-pieds et les poignées de maintien.

Pour toutes ces raisons et d’autres, rouler à deux est parfois plus une contrainte qu’un plaisir.
La contrainte physique dépend à la fois du poids du passager et du poids du ou de la pilote: un passager plus lourd, un pilote plus léger aggrave la contrainte, alors que l’inverse la diminue.

Que se passe-t-il lorsque le siège arrière est occupé ?
Le centre de gravité se situe plus haut et plus en arrière. Le rapport entre les bras de levier (depuis le point de contact pneu-bitume jusqu’au centre de gravité total et depuis celui-ci jusqu’au guidon) varie. La moto se tasse à l’arrière et le rapport du poids sur les axes se déplace vers l’arrière.
La tenue de route en virage devient plus aléatoire, la machine a tendance à entrer plus difficilement en virage et à sortir plus large.
Ne parlons pas de la maniabilité à basse vitesse ou à l’arrêt…
Le centre de gravité total – de la machine et du passager – situé plus haut dans ce cas, nécessite un meilleur sens de l’équilibre du pilote. Si la limite de cet équilibre est atteinte, une correction demandera plus de force dans les bras et les jambes que seul sur la machine. Le poids du passager a la même influence qu’une machine à laquelle on aurait ajouté ces kilos.
Une direction plus maniable et plus sensible en roulant est la conséquence de ce plus haut centre de gravité, ce qui se ressent particulièrement lors d’irrégularités sur la route. De plus, la moto est plus basse à l’arrière, ce qui diminue fortement la garde au sol ainsi que l’aptitude à l’inclinaison.

Egalement important: plus le passager est lourd et le pilote léger, plus les changements seront drastiques. Plus la machine est légère, plus les différences du comportement de la moto sont grandes. Cela nécessite une certaine sensibilité au niveau des gaz et de l’embrayage lors des démarrages, sans compter le guidage.

La différence de comportement s’avère encore plus forte sur les machines sportives modernes. sur lesquelles tout est fait pour que la moto soit aérodynamiquement efficace… mais seulement pour le pilote. Hé oui, on roule rarement avec passager en MotoGP…
Résultat, le passager se trouve perché à 10-15 centimètres au-dessus. Premièrement, cette charge haute relève et déplace vers l’arrière le centre de gravité de l’ensemble roulant, perturbant totalement l’équilibre pour lequel il a été conçu. Deuxièmement, le passager situé plus haut se prend le vent en pleine face et donc augmente la résistance à la pénétration dans l’air, provoquant un effet de basculement de l’avant vers l’arrière. les réglages de suspensions sont donc à revoir.

Le passager peut fortement influencer tous ces aspects, sauf qu’il (ou elle) ne le sait souvent pas. Pour cette raison, encore une fois: parlez ensemble et avant de monter sur la bécane.

Un truc aussi. avant de rouler en duo, il vaut mieux se sentir déjà sûr de soi en solo sur la moto .
Je comprends bien que le motard débutant n’ait rien de plus pressé que de faire partager sa passion à sa chérie (ou de l’impressionner) ou que d’emmener son pote derrière lui pour se faire mousser, mais c’est juste le meilleur moyen de se ramasser tous les deux.
Vous montrerez bien mieux votre maturité et votre qualité d’adulte responsable en expliquant que vous préférez attendre d’avoir un peu d’expérience avant d’emmener quelqu’un avec vous.

Dernier point, la communication .
Pour indiquer quelque chose à voir, autant rouler tranquillement et se le dire à haute voix – en relevant la visière, ça marche mieux. On peut convenir d’un code pour demander à diminuer la vitesse et pouvoir se parler, avec des tapes dans le dos ou sur l’épaule, jamais sur le casque !
Pour partager ses impressions sans se casser la voix ni gesticuler, des systèmes de communication s’installent dans les casques. En plus de la convivialité qu’ils procurent, ils offrent plus de sécurité au duo.

Rappelons tout de même que toute source sonore distrait une partie de votre vigilance au détriment de votre sécurité, surtout si vous vous consacrez à une conversation suivie.

L’intercom électronique constitue la solution la plus aboutie, composé d’un boîtier, d’un écouteur et d’un micro pour chaque motard, avec la possibilité d’y raccorder un téléphone, un GPS, une source musicale… La technologie Bluetooth permet aussi de communiquer en duo, qu’on soit sur la même moto ou non.
Chaque casque devra être équipé d’écouteurs, d’un micro et d’un petit boîtier de transmission. Testez bien avant d’acheter.

Techniquement simple et très économique, l’intercom « Tuyaucom « .
Un Tuyaucom avec des oreillettes bien moulées se révèle très efficace et ne tombera jamais en panne.

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26 juillet 2016 at 11:25

Bonjour Fabien,
Je parcours régulièrement ton site qui m’a déjà beaucoup aidée. notamment dans le choix de ma 1ére moto.

Ma question aujourd’hui concerne le fait de rouler avec un passager; je n’ai mon permis que depuis 6 mois et comme dit dans l’article, j’ai voulu déjà me sentir à l’aise seule sur la moto avant d’envisager emmener un passager.

Depuis qqes jours. je pense donc à emmener mon ami en balade; il a déjà fait qqes balades comme passager derrière un copain; il aime ça et n’a pas peur. Il a bien intégré comment se tenir…Ça c’est pour ce qui le concerne 😉
Par contre pour moi c’est compliqué, surtout je pense, comme dit dans l’article de la différence de nos gabarits avec Mr qui est le plus lourd en passager. J’explique: je fais 1m73 pour 62 kg et mon ami environ 1m83 pour 110kg, j’ai une Gladius…!

Nos essais de duo se sont pour l’instant limités à du statique dans la cour car rien que ça c’est difficile pour moi, de tenir la moto…Evidemment je pense qu’une fois en mouvement le poids se ferait moins sentir, mais il restera toujours des intersections, carrefours etc…où la vitesse est basse. J’ai clairement peur qu’on tombe tous les deux et ça me paralyse.

D’où ma question: suis -je encore trop novice et en attendant encore qqes temps. je peux espérer emmener Mr en balade. Peut-être avec l’aide d’un stage (c’est possible avec un passager. Je suis sur Amiens, le plus prés serait le Pas de Calais pour un stage AFDM??).

Ou alors nous avons définitivement des gabarits trop différents pour que ce soit possible et le moins risqué possible??

En simple, est-ce mon manque de confiance/expérience qui rend le duo difficile ou mon gabarit. Ou les deux??

Clairement ça me mine car j’adore rouler et j’aimerais partager ce plaisir avec mon ami.
Je n’ai aucun exemple similaire dans mon entourage car c’est souvent Mr « Costaud » qui conduit et Mme « fluette » derrière ;-).

Voilà. désolée pour le pavé.
Merci d’avance de vos réponses.
Céline.

26 juillet 2016 at 12:07

salut comme tu parles de l’AFDM 59/62. ben je te réponds ( Fabien répondra pour sa part) quand à savoir si tu es trop novice … je n’en sais rien. savoir si un stage de perfectionnement t’aidera. bien sûr en améliorant ta maitrise à basse vitesse( entre autres ) .
ceci dit avec un passager plus lourd que le conducteur(trice) penses à régler l’amortisseur arr, demande à ton passager de poser le pied en même temps que toi ( bien sûr le pied gauche typiquement puisque ton pied droit est sur le frein arrière quand tu arrêtes la moto… enfin rouler à deux est toujours plus fatiguant au début et demande encore plus d’anticipation alors faut être progressive
amicalement
Marco
ps:http://www.afdm.org/

14 mars 2017 at 15:44

Déjà, même si ça peut paraître compliqué de commencer, faut te dire que plus tu vas pratiquer le duo, plus ce sera facile, car tu t’habituera à la différence de poids et de comportement de la moto.

Je prends mon exemple :

Je fais 58 kilos pour 1m67 et ma passagère fait environ 70-80 kilos pour 1m57.

J’ai commencé avec une Dragstar 125, un custom d’environ 160 kilos, lourd pour un 125, mais léger pour une moto.
Avoir ma passagère posait pas mal de problèmes (outre le manque de couple et de puissance pour redresser de l’inclinaison) car la différence était énorme entre le solo et le duo au niveau du poids, et je n’étais pas habitué à ce que le poids m’entraine beaucoup plus qu’en solo.

Depuis, j’ai passé le permis et changé de bécanes, pour me retrouver aujourd’hui sur un énorme custom de 1.600 cc pour environ 400 kilos.
Eh bien je n’ai vu que « peu » de différence en duo, car la machine en elle-même est déjà très lourde et impose une grosse rigueur au niveau des manoeuvres à basse vitesse, ou encore en virage, pour contrebalancer le poids de la moto.

La pratique a beaucoup aidé, avant même de passer au 1600, donc pas le choix, faut essayer encore et encore, jusqu’à ce que ça devienne plus naturel et habituel :).

15 avril 2016 at 05:15

Question. comment doit se tenir la passagère à très basse vitesse lors de manœuvre de faufilage ou, sur un plateau de stage lors d’un double-alpha par exemple. contre-balancer? se pencher avec le pilote? faire du contre-appui en même temps que lui? Déjà que cela est un peu difficile seul, à deux rouler à 5km/h entre des plots serrés, avec des bagages (pour se mettre en condition) c’est chaud!

19 avril 2016 at 15:33

Si c’est à basse vitesse, à moins de 10 km/h, il faut éviter d’ajouter du poids à l’intérieur du virage, de rajouter de l’inclinaison à celle de la moto.
Lors de ce type de manoeuvres, le passager doit appuyer sur son pied extérieur, pousser sur le repose-pied extérieur.
Le tout en serrant les genoux et en regardant là où le conducteur veut aller. Encore faut-il le savoir, d’où l’importance d’une bonne communication entre les deux occupants.

5 avril 2016 at 14:19

Bonjour. je cherche une solution pour une amie passagère sur un ZR8. Elle est petite et, à part la position des pieds sur les cales pieds, je ne sais pas quoi lui conseiller. Pas de cavalière à l’arrière pour se tenir et elle ne fait pas le tour du pilote pour aller jusqu’au réservoir. Ils se lassent de rouler en duo car ne trouve pas de solution, c’est une contrainte pour les 2. Mon mari a un VFR et je suis grande donc rien de comparable. Une idée à partager. Merci

5 avril 2016 at 20:21

Ça ne serait pas plutôt une FZ8, par hasard ?
Quoi qu’il en soit, je ne vois guère que trois solutions :
1- Installer un top-case qui servirait de dossier à ton amie (un top-case, c’est moche, mais c’est bien pratique pour partir en week-end ou en vacances.)
2-Acheter une moto GT ou sport-GT plus accueillante pour ton amie passagère.
3-Ton amie passe le permis moto et conduit sa propre moto.

C’est quoi ta moto ?

Vous n’êtes ni l’un, ni l’autre très lourd donc il ne devrait pas y avoir de problème en roulant.
A l’arrêt pas de problème, ta moto sera plus basse que d’habitude.

Le problème peut se poser lorsqu’il va monter ou descendre. Mais bon c’est à l’arrêt.

24 juillet 2014 at 17:56

ma question concerne l’équipement mais pour une conduite à 2.

Une (peut être, future) passagère (très stressée, qui n’a encore jamais testé, mais s’intéresse déjà à l’équipement) peut porter la dorsale Tryonic feel 3.7 ou bien une dorsale à intégrée dans le blouson est-elle suffisante ?

Des passagères disent que la dorsale dans le blouson suffit car l’autre va taper dans la selle. Sauf que j’ai très peur de la moto, je pense énormément à ma sécurité, au point de vouloir laisser aucun cm de peau à découvert, que mon dos soit protégé intégralement jusqu’au coccyx, etc…bref, protéger tout ce qui est possible de protéger.

24 juillet 2014 at 23:57

Je comprends que tu aies de l’appréhension. Moi-même, j’en ai en tant que « pilote » à l’idée d’emmener un (e) passager(e). Donc c’est bien normal, quand on n’a pas l’habitude. Mais, justement, c’est une question d’habitude: j’ai connu des passagères qui, en confiance, s’endormaient sur la moto! C’est donc qu’on peut progressivement se relâcher, si le conducteur est doux, notamment. Et si tu veux te protéger au maximum, il faut prendre un airbag. C’est sûr, c’est assez cher, mais c’est la protection la plus efficace qui soit actuellement.

25 juillet 2014 at 00:52

Clairement, plus la protection est importante, mieux c’est.
Les plaques dorsales intégrées dans les blousons sont souvent plus fines et toujours moins couvrantes que les coques additionnelles avec ceinture et bretelles. De plus, la dorsale du blouson peut bouger, tourner avec le blouson en cas de glissade, alors que la dorsale additionnelle restera en place.
Lire Choisir sa protection dorsale .

N’écoute pas les autres, fais-toi ta propre opinion. La coque dorsale qui touche la selle, c’est qu’elle n’est pas à la bonne taille et/ou mal réglée.
Si tu veux être protégée au mieux, prends une coque dorsale et un gilet airbag.
Lire Réflexion sur le gilet airbag moto .

25 juillet 2014 at 17:30

Attention quand même de bien essayer la dorsale avant d’acheter.
La Tryonic feel 3.7 est conçue pour la piste. Cette dorsale va être très inconfortable en position droite et te créer une tension en bas du dos. Elle est prévue pour être portée sous une combinaison de piste et pour rouler en position couchée sur la moto.

Une future passagère

29 juillet 2014 at 15:42

Merci pour tout vos conseils.
La moto est un R1.
Toute façon je ne fais que me renseigner car ma peur me bloque pour le moment.
Je veux juste avoir une idée de quoi acheter si j’adhère, et je passerais par tout les essayages possibles.

2 septembre 2013 at 11:54

Première sortie avec ma douce derrière moi ce week-end. C’était une première pour moi mais aussi pour elle qui n’était jamais montée sur un deux roues motorisé. Les premiers kilomètres ont été compliqués….Elle me serait trop fort….et pourtant j’ai roulé très doucement et en souplesse. Elle a petit à petit trouvé sa place après plusieurs essais de positions. D’abord les doux bras autour de moi…trop compliqué pour le pilote…une main autour de moi et une main sur une poignet…ma femme est trop petite, du coup la position était bonne pour moi mais fatigante pour elle, idem avec la main sur le réservoir. Les deux mains sur les poignets, elle ne se sent pas en sécurité car elle trouve qu’elle subit trop. Sa meilleur position a été les deux mains sur mes fesses :-)))….au niveau des hanches. Elle peut comme ça suivre le mouvement ( accélération et freinage ) et bien m’accompagner dans les virages. Pour le pilote, il faut juste faire attention de pas trop freiner brusquement…on glisse beaucoup en avant. Sinon, on a passé un moment très agréable et on le refera dès que possible. Vive la moto à deux.

16 août 2013 at 19:49

Ma femme comme passagère, c’était une belle histoire qui s’est interrompue il y a vingt-cinq ans après la naissance de notre fille, mais qui vient de renaître cette année. 4500 km de routes en ligne droite aux États-Unis en deux semaines, 900 km de virolos dans le Massif Central cette semaine.
Parmi les difficultés de la conduite à deux, tu cites le cas classique des passagers néophytes qui se relèvent en virage, mais ce n’est pas le seul piège.
J’ai mis un moment à comprendre pourquoi j’avais autant de mal à suivre les trajectoires de sécurité en roulant en duo. c’était tout simplement parce que ma femme pensait m’aider en se penchant à l’intérieur dès qu’elle apercevait un virage et qu’elle me ramenait ainsi inexorablement vers le point de corde, alors que je cherchais à atteindre ce que tu appelles le point haut (ton article sur les trajectoires.) Une fois que je lui ai eus expliqué le principe et le bien-fondé de ces trajectoires, elle a compris qu’il lui suffisait de se laisser porter (c’est comme ça qu’elle l’exprime), et elle le fait très bien.
Hommage lui soit rendu.
Philippe.

2 septembre 2013 at 17:54

Salut,je viens de rentrer de plusieurs périples dont un dans un merveilleux endroit que sont les monts d’Ardèche,mais je pense qu’un voyage comme celui que tu as réaliser n’est sans aucune mesure avec les néanmoins belles contrées de notre beau pays.Je serais donc curieux de connaitre tes impressions sur le comportement d’une 1200rt sur un long trajet aux USA ,que ce soit sur le plan humain et matériel car il me semble que c’est bien sur une BM que tu es parti.
Amitiés
Oldbir

2 septembre 2013 at 19:29

Effectivement, c’est bien sur une BM que je suis parti. En fait, nous étions trois sur deux R 1200 RT. Ces motos ont fait sensation. on nous a souvent félicité sur ces « nice looking machines », et on nous a souvent demandé quelle était la vitesse de pointe, que je ne connaissais pas. J’ai dit 200 km/h, comme j’aurais pu dire 250, et ça a eu l’air de les décevoir un peu. Je suppose que le carénage, très différent de celui des Harley, leur donnait l’impression que c’était des motos de course.
Aucun problème mécanique sur ces machines pendant les 4500 km de notre périple. En revanche, nous n’avons pas apprécié leur manque de souplesse. nous étions en permanence obligés de jouer du sélecteur de vitesses pour le moindre petit virage ou le moindre ralentissement, alors même que la route était désespérément droite (mon cousin roule habituellement en K 1300 S, et moi en K 1600 GT). Nous n’avons pas beaucoup usé les pneus, sinon dans leur partie centrale. on aurait pu aussi bien avoir des pneus carrés, comme ceux des Harley.
Ma moto a été percutée à un carrefour par une voiture à cause d’une signalisation routière digne de la France des années 30 qui m’a fait griller un stop, alors que je pensais être dans mon droit. Aucun problème médical, des flics super sympas (dont un qui était motard et qui devait partir deux jours plus tard faire une balade en moto avec sa femme), et finalement des dégâts matériels mineurs que nous avons pu réparer grâce au système D à la française, ce qui nous a valu l’admiration des loueurs de moto à notre arrivée à Los Angeles. Si nous n’avions pas fait cette réparation, nous aurions dû louer une voiture pour finir notre voyage, comme cela nous avait été suggéré, mais ça ne nous convenait pas du tout…
Sinon, des paysages fabuleux dès que nous sommes arrivés au Nouveau-Mexique, et surtout, en quelques jours, l’installation d’un nouveau mode de vie que nous avons eu bien du mal à quitter quand nous avons rendu nos motos à l’autre bout du parcours, à Los Angeles.
Philippe.

2 septembre 2013 at 21:01

Merci,pour cette réponse,mais suis étonné par ce manque de souplesse qui semble si évident ,personnellement cela ne m’a jamais paru évident connaissant la différence entre nos départementals et les highways.

28 mai 2014 at 00:11

Bonjour Philippe,
Incroyable.
Le périple US dont tu parles ne serait-il pas localisé en grande partie en Californie?
Si c’est le cas, je vous envie tous les deux ce devait être chouette d’être en BMW au pays des Harley !
Ma femme et moi l’avons fait il y a 6 semaines mais en voiture de location (4400 km et les Parcs). Pas mal non plus.
Il semble que tu as une grosse expérience de la route en deux roues, moi je devrai recevoir ma première R1200RT dans deux semaines. Les points communs entre nous commencent. (Enfin je pense). Tes parents nous ont parlé de ton voyage aux US.
Si je te site. Quimiac (Désirade), lans en Vercors, Danielle, Jacques, Lyon, Monique B…. la tu comprendras que nous avons sans doute de quoi
échanger quelques mots. N’hésites pas à me contacter.
Cordialement
Hervé et Catherine

7 août 2013 at 14:02

Bjrs
je suis tjrs passagé et mon ami adore la vitesse et je reconnais aimer cela aussi pendant nos balade dans les virages il se couche carrément de façon que je crois vraiment que je suis seul sur la moto pour ma part je reste plus ou moins droit je pense que si je devais me deporter un peu nous glisserions, j’aimerais savoir si j’ai la bonne attitude. d’avance merci pour votre réponse
Codialement
Ann

7 août 2013 at 18:34

Tu peux rester droite ou l’accompagner. Il n’y a pas de risque de glisser ou de tomber tant que tu es sûre de tes appuis. pieds bien appuyés sur les repose-pieds, les genoux serrés, les abdos contractés, au moins une main en prise.
L’important est surtout de ne pas te pencher à l’opposé du conducteur.

Sur un bateau c’est le skipper qui commande,sur ta moto c’est la même chose,si le gars ou la fille n’a pas l’équipement nécéssaire,ils montent pas,et cela autant pour ta résponsabilité légale que morale.

8 novembre 2013 at 03:14

Mon commentaire sera sans doute hors sujet, mais je tiens à réagir à tes propos…

Je n’ai pas encore le permis moto (seulement le plateau), mais j’ai une certaine expérience en voiture…
J’ai 32 ans, et 10 ans de permis B derrière moi.

Je me rappelle de mes premiers mois (années) de permis, ou j’avais une conduite sportive (enfin ce que me permettait ma 205 GRD 5CV de 1981), en ville surtout. Bin oui, j’étais jeune, immature et con, à la recherche de sensation et je me prenais pour le roi de la route, et du code aussi… pestant et insultant les irrespects de ce dernier (du code)…

Tout ça pour te dire, vis à vis de ma conduite AUTO, qu’il n’est pas nécessaire d’aller vite pour se faire plaisir (ou peur, meme…).

l’appréhension de la vitesse, je l’ai aujourd’hui en 2RM, et oui, 32 ans et je roule comme un papy. c’est surtout la peur de l’accident et des séquelles qui me freine… (2eme essai sur le freinage au plateau parce que j’étais trop lent….).

Ton appréhension se comprend, et il est important (encore plus en tant que passager moto qu’auto) de se sentir en sécurité avec le conducteur. D’où la nécessité, comme te l’a fait remarqué FlatFab, de bien s’équiper en moto et de dialoguer avec ta moitié sur tes craintes, tes peurs etc…

J’ai souvent été passager moto, avec des potes un peu tarés de la poignée, dont certains ne sont plus là pour témoigner (RIP friends, you miss me)… D’ailleurs, je refuse encore de monter avec certains, malgré leur longue expérience du 2RM.

Une passion se partage, l’assurance et la confiance que peut avoir le conducteur moto en solo, voir meme en duo, doit être partagée par le passager, sinon comme tu l’as écris, c’est la crispation de la mâchoire, des muscles, et dans le pire des cas, le mauvais comportement en tant que passager… un coup à vous retrouver tous les 3 au tapis (le conducteur, le passager et la moto…).

Etre passager moto n’est pas un exercice aussi facile qu’il peut paraitre… Ne serait-ce que moi, sur le parcours lent du permis A, j’ai eu des passagers (apprentis conducteur moto comme moi) qui ne savait pas serrer les genoux et qui m’ont (fort de ma très courte expérience en duo) faillit mettre au tapis… Et pourtant, ils savaient qu’ils devaient faire corps avec la moto en tant que conducteur, mais étaient des pantins (meme pas des sacs de sable. ) en tant que passager.

21 janvier 2013 at 23:20

salut moi pas de souci. je roule en BMW rt et je fais du transport de cameraman donc que ce soit a la montée oui il faut être vigilant prendre de bons appui et compenser sur la droite. Surtout que j’ai le cameraman plus la camera et sans compter quand le cameraman se lève ou filme sur les cotes en roulant la moto roule souvent de travers. Mais une concentration et une bonne entende entre les deux participants et c’est tout bon byeee

12 janvier 2013 at 09:35

bonjour
d’abord, bon article qui met bien les choses en place.
j’ai déjà fait de la moto, 3.5 kawa mais c’était il y a longtemps.
j’ai maintenant un enfant de 5 ans, et je compte repiquet au truc, avec une petite routière pour commencer, 125 Suzuk et petits trajets. Quid de la législation sur l’équipement moto éventuellement nécessaire, et l’âge minimal du passager?
Je pense à une combinaison cuir pour l’habiller, mais peutr-être existe-t-il équivalent et moins cher? Ca grandit vite, à cet âge là…
Merci de répondre, bravo pour le sérieux de ce site…

14 septembre 2012 at 17:10

J’ai une 1200rt je roule pratiquement qu’en duo avec ma femme,une fois elle a éssayé de monter en se servant du repose pied ça a frolé la catastrophe causant un déséquilibre difficile à rattraper,maintenant elle monte en partant du sol et sachant qu’il y a le top case et souvent les valises,la selle commence à être bien griffée.Y a-t-il une autre solution?

14 septembre 2012 at 21:34

Une seule. apprendre à la faire monter correctement en se servant du repose-pied.
Tu dois être prévenu, bien campé sur les jambes, frein avant serré, guidon bien droit. Tu sais que tu vas devoir prendre un gros poids sur la jambe gauche, il faut faire attention à ne rien avoir de glissant sous le pied gauche. Quand elle monte, appuie bien sur le guidon de droite pour compenser. Il faut qu’elle aille doucement, avec des mouvements souples, sans brusquerie… et ça passe très bien !

14 juillet 2012 at 10:58

Un problème de repose-pied passager sur CBF1000 (caoutchouc tournant sur eux-mêmes), un membre du forum a déposé sa moto chez son concessionnaire et la réponse de l’expert Honda est. « les repose pieds ne sont pas fait pour montés sur la moto »

Tollé général, vite calmé par Adrien, je cite.

« Et il a parfaitement raison sur ce point.Il ne faut surtout pas prendre appui de tout son poids sur un repose pied, ils ne sont pas conçus pour ça. Mon mono de moto école nous racontait qu’une personne s’était ouvert le genou en procédant ainsi, la platine avait cassé et le genou avait tapé dans l’arrête vive sur la cassure.
On lève la jambe et le pied, en s’appuyant de la main sur le pilote, moto sur la latérale. J’ai les jambes courtes et suis loin d’être un exemple de souplesse, mais j’y arrive, même en full cuir.
Faites comme bon vous semble, mais sachez que c’est à vos risques et périls »

Ton avis sur la question…merci

14 juillet 2012 at 11:17

Sur la plupart des motos, c’est en effet possible de lever la patte pour enjamber la moto, avec le risque de rayer la selle avec le talon de la botte…
Mais je défie Adrien de monter ainsi sur un trail, surtout si un top-case est installé…
Sur les motos hautes et/ou larges, avec des valises et/ou un top-case, il est nécessaire de monter d’abord sur le repose-pied avant d’enjamber la selle.
Et pour moi, la platine de repose-pied doit pouvoir supporter le poids d’un passager.
Quant à l’accident cité, encore une bonne raison de porter un pantalon moto, de préférence avec coques aux genoux, qui aurait protégé contre ce type de blessures.

15 juillet 2012 at 18:06

moi aussi, j’ai été surpris de cette histoire de repose-pied… et surtout d’apprendre que celui -çi ne serait pas fait pour monter dessus(j’attends encore que quelqu’un me dise comment faire…)sur la mille, le repose-talon en alu en arrière peut faire un bon appui pour monter le passager…n’est-ce pas? sinon avec 1.80m et une bonne souplesse je touche parfois la selle arrière en passant la jambe, de toutes manières, les caoutchoucs tournants sur les repose-pieds; pas glop! du tout à mon avis….Honda peut sûrement faire mieux que ça(d’autant que sur le forum le même post signale de la corrosion sur le cadre arrière,sur une moto presque neuve..)

20 octobre 2011 at 17:33

Très intéressant et merci d’avoir pris la peine de rédiger tout ça.
Je roule en 50cc (car je n’ai que 17 ans et en Belgique on ne peut pas en avoir avant 16 ans) et je trouve cela vraiment intéressant, ça répond à toutes les questions que l’on pourrait se poser quand on roule en duo. Je n’en suis qu’à 2500Km au compteur puisque je ne l’ai que depuis peu et habite à Bruxelles mais j’aime vraiment la moto.
Normalement la loi interdit le transport de passagers pour les pilotes de mon âge mais bon de temps en temps pour dépanner, ça dérange pas 🙂
Je suis aussi content de voir que la majorité des conseils me concernant sont respectés.
Merci encore pour ce superbe article !

4 septembre 2011 at 22:57

Le duo en sportive, il n’y a que ça de vrai !
La solution ?

Nous sommes une bande de « jeunes », la cinquantaine et incapables de nous séparer de nos sportives full power (ZX10, GSXR-R, R1, etc, nous n’habitons pas la France).

Nous avons essayé les roadsters (Z1000, Bandit, Fazer, etc) avec nos dulcinées, femmes, amies (la cinquantaine aussi) … elles n’ont pas aimé, ça ne vit pas, elles ne veulent que des sportives !

Elles veulent avoir le même plaisir que nous. Quoi de plus légitime ?

Mais comment est-ce possible ?

Et bien certains d’entre nous avons équipé nos motos d’un filet anti-glisse sur le siège arrière (environ 20 Euro sur internet) et, arme absolue du duo, Vinxxgrip sur le réservoir (environ 200 Euro sur internet).

Ok, ce n’est pas très esthétique, mais c’est vraiment LA SOLUTION !

500 km/jour est une balade de santé.
Le pilote ne subit plus les freinages.
Les accélérations sont un pur plaisir en toute sécurité.
200 km/h ne crée pas de turbulences particulières.
Pas de casques qui s’entrechoquent.
Madame et Monsieur vivent le plaisir à 100% sans les contraintes.
L’objet (Vinxxgrip) est homologué Tüv.
Cerise sur le gâteau, médicalement c’est la solution (prouvée), plus aucune courbature !

Encore un peu que vous leur mettez une poignée de gaz et de frein, c’est elle qui vous emmène…

Conclusion. si vous tenez à vos passagères (comme nous), ne les effrayer pas, ne les faites pas souffrir, mais équiper vos motos correctement et vous verrez, ce n’est que du bonheur !

10 août 2011 at 11:46

Toujours utile de lire vos articles.
J’ai prévu de faire un trajet en duo de l’Alsace vers le Jura et « bêtement » la partie concernant la sécurité de la passagère (que je ne négligeais pas vraiment par ailleurs) m’a quand même incité à offrir une veste moto avec une vraie dorsale, ne manque plus que des bottes ou chaussures (avec protections malléoles) et ça sera pas trop mal (juste le portefeuille qui prend une tite claque ^^).

Comme quoi relire des trucs qu’on connait plus ou moins, ça rappelle un peu les principes de sécurité!
Continuez à écrire vos articles!

15 mai 2010 at 23:32

un souci que je rencontre de façon récurrente sur mes dernières sorties en duo. enlever la béquille une fois ma passagère préférée montée. Quand elle monte, forcément, la moto se tasse un peu, et j’ai l’impression de devoir pencher la moto à droite pour enlever la béquille, et que la mettre à l’équilibre ne suffit pas. Alors qu’en solo, mettre la moto à la verticale suffit à enlever la béquille. Ce souci peut venir de ce que la moto à été rabaissée et a perdu en garde au sol, ou que les suspensions subissent trop… Le moment du débéquillage est le moment casse-gueule dans cette histoire… A bientôt.

Ton impression est fondée, tu dois pencher la moto à droite pour relever la béquille latérale.
Cela m’est déjà arrivé dans des dévers.

Dans ton cas, c’est sans doute dû à une garde au sol insuffisante car rabaissée et/ou à un réglage de suspension arrière trop souple.

18 octobre 2009 at 22:33

comme vu dans d’autres commentaires, je commence à me sentir un peu à l’aise, mais je patiente avant de faire un long trajet avec Mme. En revanche, je compte essayer rapidement les exercices de maniabilité de base avec elle (2 plots. cercles et 8).

Mon inquiétude porte sur le moment où elle montera sur la moto, sachant que je ne suis pas assez grand pour poser les deux pieds à plat (vstrom et 1m68…). Sachant que Mme est plus grande que moi, que j’ai un gros top case, je pensais la faire monter comme tu l’indiques (technique cheval donc) en penchant la moto un peu à droite, mais en laissant la béquille au cas où…

ensuite, si, et seulement si les exercices se passent bien, on rentrera chez nous en moto (qques kilomètres urbains seulement)

Comme je suis juste en taille, as-tu des préconisations supplémentaires ?

Si ta moto est dotée d’une béquille centrale, le mieux est de faire monter Madame avec la moto sur centrale et tu montes ensuite. Un peu acrobatique, mais sûr. C’est ce que je fais avec les enfants. Il faut évidemment que la moto soit béquillée sur un sol ferme et plan.

Avec la béquille latérale, la technique « comme à cheval » fonctionne bien. Bien sûr, le moment critique est celui où la passagère monte sur sa jambe gauche, avec tout son poids (heureusement moindre que le nôtre, dans la plupart des cas) sur le repose-pied arrière gauche. Gros risque de déséquilibre de la moto.
Laisser la béquille latérale sortie constitue clairement une sécurité indispensable.
Par contre, je préfère pour ma part assurer mon appui côté gauche avec le pied gauche bien à plat par terre, quitte à avoir le pied droit sur la pointe. Ensuite, quand la passagère s’assied, son poids est bien réparti des deux côtés, la moto s’enfonce sur l’arrière, c’est plus facile de poser les deux pieds à plat au sol.
Ne pas pencher la moto vers la droite, mais garder le guidon bien droit et tenu fermement, le frein avant serré, en se préparant à pousser sur le guidon droit quand elle monte.

très touchant tes conseils j’enmène mon sds dimanche dans les Vosges sur mon 9OO ninja (6OOKM), je suivrai tes conseils au mieux…merci
gaazzz prudent en perspective. je viens tout juste avec un pote de transformer l’ar. elle était en mono avant. par contre il y a deux poignets pour elle lol. gaz…en douceur promis!